Je me considère chanceux: j’ai appris la photographie au bon moment et de la «bonne» façon. Je ne regrette pas le passage au numérique, bien au contraire, mais je crois que d’apprendre à créer des images avec un procédé ne vous donnant pas accès immédiatement au résultat forme de solides bases en composition et en exposition. J’en ai parlé sur ce blogue, mais aussi sur Trois sur trois. Réfléchir en noir et blanc, c’est d’abord se questionner sur la valeur en niveau de gris de chaque section de l’image pour faire ressortir les différentes formes et créer sa composition. C’est prendre encore plus le temps d’analyser ce qui se déroule devant nos yeux pour anticiper le résultat final.
Toujours est-il que j’aime toujours autant le noir et blanc, qui était tout ce que je développais en chambre noire. Je n’éditerais cependant pas toutes mes photos de cette façon, puisque certaines images ne fonctionnent que par l’impact d’une couleur, mais ma façon de travailler, de composer mes images, s’associe souvent facilement au monochrome.
C’est d’autant plus vrai pour les mariages. Déjà qu’au départ, l’habillement des mariés interpelle l’absence de couleur (même si des accents de couleurs ou des subtilités dans le «blanc» de la robe sont toujours intéressants en couleur), la simplification de l’image par un transfert au monochrome rend souvent service à la composition. Voici, comme illustration, des images de deux mariages de ma saison 2014.