Guide de survie: Premières années comme photographe professionnel

Guide de survie: Premières années comme photographe professionnel

Guide de survie: Premières années d’un photographe professionnel

Par Sébastien Lavallée

Marathon d'Ottawa, Photographe en action, Ottawa (© Sébastien Lavallée, 2010)

Photo par Sébastien Lavallée photographe.

Peu importe l’entreprise, les premières années sont toujours les plus difficiles. Dans le cas de la photographie, le statut particulier de travailleur autonome peut rendre la situation encore plus insoutenable si vous ne développez pas les bons réflexes, la bonne attitude. Voici une courte liste de trucs qui m’ont aidé et m’aident encore aujourd’hui.

Équipement

«Il faut dépenser de l’argent pour faire de l’argent.» Vous avez certainement déjà croisé cette phrase au moins une fois dans votre vie. Elle est vraie, mais il faut ajouter: «… sans dépenser plus que ce que l’on peut dépenser !» Je le nierai pas, un bon appareil photo et de bons objectifs de qualité professionnelle vous rendront la vie plus facile, mais, surtout, survivront aux nombreux abus de la photographie quotidienne. Il vous faut être prêt à travailler dans n’importe quelles conditions.

Par contre, procurez-vous seulement ce dont vous avez vraiment besoin et en fonction de vos revenus ! Quand j’ai débuté comme professionnel, il y a presque deux ans, je m’étais fixé comme but d’investir dans mon matériel en fonction des contrats que je dénichais. La facture peut gonfler très rapidement, il faut donc trouver un juste milieu ! Si je voyais que je pouvais facilement rentabiliser une pièce d’équipement en peu de temps (sans me priver de nourriture, on s’entend), elle trouvait son chemin dans mon sac photo.

Les photographes sont vos amis

Vous craignez chaque personne avec un appareil photo se trouvant dans vos parages, surtout lorsqu’il s’agit de professionnels ? Changez de métier: il n’y a pas de concurrence directe entre les photographe puisque chacun à son style, sa façon de travailler et même ses propres méthodes de facturation ! Trouvez ce qui vous défini et sachez l’expliquer. Vous pourrez ensuite aller prendre un café en compagnie d’un collègue avec l’esprit tranquille ! En plus, c’est parfois utile lorsque vous devez emprunter de l’équipement que vous ne possédez pas pour LE contrat qui le nécessite !

Dans le même ordre d’idée, dénigrer le travail d’un collègue lors d’une discussion avec un potentiel client ne vous aidera jamais ! Pensez-y: vous passez plusieurs minutes, avec un client, à parler de… quelqu’un d’autre ! Contre-productif vous dites ?!? Parlez plutôt de VOTRE approche et laissez au client la joie de découvrir si cette vision correspond à la sienne. Ne craignez d’ailleurs pas un refus (ou même de dire «non» à un contrat): iriez-vous dans un restaurant si vous n’aimez pas son type de nourriture? Il en va de même pour la photographie !

Pas de panique !

Voici un fait: vous ne serez pas riche du jour au lendemain avec la photo. Cela semble une évidence, mais certains pourraient croire le contraire. Bâtir une clientèle, établir son style et son approche, cela prend du temps… beaucoup de temps ! Si, après deux années, vous notez une augmentation de vos revenus et que vous avez établi une relation d’affaires (plusieurs contrats) avec différents clients: vous êtes sur une bonne voie ! Ces premières années seront les plus difficiles, surtout financièrement, mais le résultat sera au rendez-vous dans les années qui suivront !

Au sujet de la panique, aussi, il est primordial d’être bien organisé. Si vous commencez à un contrat par semaine ou une fois de temps en temps, cela peut sembler inutile, mais lorsque la demande augmentera, avoir un bon système d’organisation est primordial. Vous devez développer des méthodes de travail pour chaque étape, de la demande d’informations à la livraison/facturation en passant par l’édition des images.

Disponibilité

Le conseil le plus important que l’on m’ait donné dans ma courte carrière a été celui-ci: «Il faut se rendre disponible !» Ensuite, c’est à vous de jugez si vous pouvez ou non garder un emploi à temps partiel en plus de vos activités photographiques: est-ce que votre type de photo demande une disponibilité totale ou est-ce que les assignations apparaissent à la dernière minute? Dans ce cas, un autre emploi duquel vous ne pourrez vous absenter à quelques heures d’avis n’est pas une bonne idée.

Si les deux aspects de votre vie professionnelle sont compatibles, il est alors possible pour vous d’opter pour cette solution. Il serait même suggérer de varier vos sources de revenus au moins pour la première année, un emploi à temps partiel pourrait alors être tout désigné.

Ne pas perdre de vue l’évidence…

Le dernier conseil est probablement le plus important: faites de la photo, tout les jours si possible ! De cette façon, vous sortez de votre routine (et de chez vous) en gardant la forme photographiquement. Il n’y a rien de pire, lorsque l’on est photographe, de se retrouver, plusieurs jours de suite, à fixer un ordinateur. Initier des projets personnels, des idées qui pourront être misent de côté à la première opportunité professionnelle. Tenez-vous occupé, c’est bon pour votre moral et la qualité de vos images y gagnera par la même occasion !

Ces trucs n’en sont que quelques-uns parmi tant d’autres. Et vous, qu’avez-vous appris lors de vos premières années comme photographe professionnel?

Comments on This Post
Alexandre

C’est vrai que les débuts ne sont pas facile. Je me considère encore dans ces débuts.

Cette été je voulais mettre beaucoup d’énergie pour faire plus de contrat et j’ai été un débordé par les événements de la vie, dont en autre le décès de ma mère.

J’ai consulté quelques livres intéressant sur le sujet et plein de blog. Il y a plein de ressources sur comment faire mais j’ai remarqué que la chose la plus significative pour moi c’est de se faire un plan de match avec des temps récurent allouer aux différentes tâches qu’on doit faire. Parce que sinon ça n’avance pas.

17 septembre 2010
Sébastien Lavallée

Désolé pour ta mère…

Bien dit cependant: ce n’est vraiment pas toujours facile de s’y retrouver et encore moins de gérer soi-même son temps ! J’ai aussi beaucoup lu sur le côté business (ce côté qu’aucun photographe, plu créatif, ne possède vraiment avant d’y sauter à pieds joints).

C’est la beauté du métier cependant: il y a toujours quelque chose à apprendre !

17 septembre 2010
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